Quand une petite association comme la nôtre perd un de ses membres fondateurs c’est toujours un moment difficile.
Quand le disparu, du fait de ses qualités humaines, était en plus une personne unanimement respectée et appréciée, ça devient très très difficile.
Et quand l’ami est porté en terre quelques heures seulement avant l’ouverture de l’évènement annuel organisé par l’association… c’est juste impossible.
Et, comme le dit l’histoire… c’était impossible, alors nous l’avons fait.
Malgré toute notre tristesse et notre chagrin, malgré des nuits sans sommeil, le stress et la fatigue qui s’accumulaient, malgré une montagne de petites bévues, d’oublis, de loupés divers et variés, nous l’avons fait, sans engueulades ni coups de sang. Nous avons livré une quatrième édition du BAR à la hauteur des précédentes parce que toute l’équipe s’est accrochée au bastingage et a fait bloc le lundi soir lors de notre dernière réunion « préparatoire » et nous en sommes tous extrêmement fiers.
Comme nous sommes fiers d’avoir fait venir plus de 650 gamins (en quatre séances) au Temps des Crises pour découvrir avec Cyril Maguy et ses acolytes la vie des noir(e)s dans les champs de coton et la naissance du blues.
Fiers de notre déambulation (à l’environnement modifié, le corbillard factice ayant dû rester au garage, vu les circonstances) dans les rues de Beaumont derrière la superbe fanfare « Suck da head » qui a lancé la journée du samedi sur la voie de la bonne humeur.
Fiers d’avoir permis à près de 90 musiciens de s’exprimer tout au long de ce festival et d’avoir offert à tous des conditions d’expression optimales avec pour la première année une scène extérieure au niveau de sa grande sœur, avec du son, des lights et des techniciens de haut niveau.
Fiers de notre superbe (par la qualité des œuvres présentées) village d’artistes/artisans qui fait vivre le festival de la première à la dernière minute, avec des exposants pleins de motivation et de bonne humeur, malgré des conditions météo parfois déplaisantes.
Fiers (aussi) d’avoir réussi à servir plus de 250 repas en une heure le dimanche midi, sans un accroc, sans une seule râlerie, sans prise de tête.
Fiers du super état d’esprit qui a régné entre les artistes, les bénévoles, les techniciens et le public. Même les membres du service de sécurité se sont intégrés à la « famille »… c’est dire.
Fiers de voir, tout au long de ces trois jours, des festivaliers heureux échanger entre eux, faire connaissance et partager avec nous cette passion pour le blues et la musique vivante.
Fiers enfin d’avoir pu montrer à Hugo a quel point son papa était aimé de tous et toutes.
Mais nous devons aussi des remerciements sincères à tous ceux et toutes celles qui nous ont apporté leur soutien, qu’il s’agisse de partenariats financiers (privés comme publics), d’aides matérielles ou de simples coups de mains.
Remerciements à la Mairie de Beaumont en Véron qui met à notre disposition un équipement très performant et qui reste à notre écoute pour son amélioration constante.
Remerciements à la presse locale (NR) qui, pour la première fois, a « joué le jeu » avec nous et assuré une promo correcte du festival.
Remerciements à la petite troupe de bénévoles qui se joint chaque année à notre équipe pour que vive le « BAR ». Qu’il s’agisse « d’anciens » ou de nouveaux, ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient, pendant le festival, mais également du début du montage jusqu’à la fin du repli, pour que les installations soient rendues propres, en temps et en heures…
Remerciements au public fidèle qui revient, année après année, participer à la fête et qui nous apporte lui aussi un soutien moral précieux.
Et un immense merci à BJ Scott d’avoir pris la mesure de notre peine et d’avoir si bien aidé notre équipe à « Hey, hey, hey, évacuer »…